La fabrication de poteries à Mélamare existe depuis le Moyen Age, peut-être même depuis l'antiquité. C'est peut-être à cause de cette activité que l'on a donné autrefois comme étymologie de son nom "Mellis mare", c'est-à-dire source de miel. En effet, il existait vers 1300 à Lillebonne une foire , dite "Foire au Miel", où ce produit était vendu dans de petits pots de terre cuite.
La fabrication de poteries est bien connue surtout dans sa phase finale, au XIXe et au tout début du XXe siècle. Un atelier fonctionne avec une certaine spécialisation des tâches, comme c'est le cas de celui de Séraphin Deschamps fils, dont on voit ici, en 1901, le personnel :
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Le fils Besne assis au premier plan, est le commis de la poterie ; de gauche à droite au second rang : Mme Courseaux, couturière, Victor Dubois, domestique chargé de livrer les poteries, Dumesnil, ouvrier chargé d'extraire l'argile, Séraphin Deschamps fils, potier, le dernier à Mélamare et sa femme ; au troisième rang, toujours de gauche à droite : Mlle Thélot, bonne, une jeune commis, Besne père, potier chargé de la fabrication des anses, du vernissage et du séchage, Isidore Leber et Napoléon Delahaye, tourneurs.
On retrouve le personnel de la même poterie Deschamps, la dernière poterie qui ait fonctionné à Mélamare, avec des exemples de sa production : après les deux ouvrières employées à l'extraction, de part et d'autre du cheval, l'ouvrier suivant, tient empilées quatre poêles à oeufs ; à droite, la dernière personne tient un pot à café et, à gauche de Mme Deschamps accompagnée de sa fille, un jeune homme tient trois pots à soupe.