Voici un petit résumé de l'histoire du château (renseignements extraits d'un texte de Mr Pierre Jamme, président d'honneur de la Société du Pays de Caux dans son livre "Gentilshommes et gentilhommières du Pays de Caux" aux éditions La Martinière).
Le château de Mélamare ne peut dans son ensemble être classé parmi les constructions du XVIème siècle, mais il ne subsiste de cette époque suffisamment de témoins pour que son origine ne laisse aucun doute. Il semble bien que la demeure primitive ait été moins importante. On constate à l'arrière qu'il s'agit de 2 édifices accolés dont "l'appareillage de briques et de silex ne se répond pas exactement". Seule la partie Est est bâtie sur cave, ce qui laisse imaginer que la demeure a été agrandie et entièrement remaniée au XVIIIème siècle. On a sans doute voulu réunir et unifier les 2 édifices au moyen du portique central. Celui-ci, avec ses doubles pilastres surmontés de chapiteaux ioniques et un fronton où figure Cérès, déesse de l'agriculture, est signé des dernières années du XVIIIème siècle. Cependant, "les bâtiments d'exploitation et la chapelle datent sans équivoque du XVIIème siècle et comptent parmi les plus beaux de notre région".
"Le premier seigneur de Mélamare dont on a connaissance est Michel de Goustimesnil (vers 1670). Les descendants de ce noble personnage ne semblent pas avoir été seigneurs du lieu car on trouve un échange de propriété en 1687 avec les Boutren qui détenaient le fief de Franqueville dans le voisinage. Après la tourmente révolutionnaire, Pierre Manoury de Franqueville hérite en 1809 de son père Guillaume Manoury, conseiller du Roy, greffier en chef de la Cour des Comptes. Maire de Mélamare et conseiller général, Pierre de Manoury mourut en 1841 et sa fille vendit au Docteur Pillore en 1850. Monsieur Théodore-Stanislas Pouchet, de la dynastie des manufacturiers du textile, aïeul de Mademoiselle Ouvry acquit ce bien de Madame Nicolle, légataire universelle du médecin qui n'avait pas d'enfants".
Devant l'église subsistent quelques pierres tombales aux formes particulières. Deux d'entre elles attirent l'attention : celles de M. PIerre Manoury de Franqueville et son épouse. Les inscriptions sont en partie effacées. Cependant, sur le monument de Dame Elisabeth Flore Manoury de Franqueville on distingue encore une épitaphe originale que nous vous invitons à découvrir sur place.